Balades constantines

Publié le par pel

Istanbul est une ville tentaculaire et il faudrait sans doute moult semaines pour en explorer tous les recoins... On profite donc de nos quelques jours au bord du bosphore pour voir ce qu on peut... et finalement surtout moi, car Fabienne se fait un petit aller retour vers Bruxelles admirer son tout nouveau neveu en l'espace de 3 jours.

3 journees passees donc dans differents quartiers dela ville, a me balader au hasard des rues, a m'asseoir pour boire un the ou a venir admirer le silence des mosquees de quartier. Et si possible loin de Sultanahmet, le quartier du bazaar, de Sainte Sophie et de la mosquee bleue, certes interessant mais ou l'on ne croise plus que des touristes etrangers, (on fait meme le concours de celui qui voit un turc le premier...) ce qui denature quelque peu la vie quotidienne stanbouliote.

Pas besoin de s'eloigner trop pour trouver des quartiers sympatoches! En fait, on avait gare le berlingo le premier jour un peu par hasard dans une petite impasse, a la limite entre le fameux Sultanahmet et le quartier tout proche d'Eminonu, deja nettement plus charmant : en dormant dans la voiture, je me fais reveiller par le vendeur ambulant de fruits et legumes qui huuUUurle la liste de ses produits, si ce n est pas par les enfants qui courent, qui jouent et qui braillent dans les rues de leur quartier.

Un petit tour a la mosquee la plus proche, ou les toilettes sont gratuites! (chose rare en Turquie, meme si ce n est jamais bien cher) - l'Imam est d'ailleurs tellement souriant et sympa que je paie finalement le double du prix habituel en faisant un petit don a la "paroisse" - puis un passage par la "boulangerie" du coin, ou j'achete mon petit dej, le fameux Borek, sorte de quiche aux nouilles tres bonne et plutot pas chere. Brossage de dents discret devant les passants un poil etonnes, et je pars.

Parfois difficile de se frayer un chemin dans la foule entre les livreurs qui poussent ou tirent leurs lourds chariots en bois, les vendeurs de fruits et legumes, les enfants qui font les cons (les rois de la rue...), les passants, les commercants sur le pas de leurs portes a regarder la vie passer, et les voitures qui font les 24h du mans au milieu de tout ca.

Les quartiers d'Eminonu (au sud de Sultanahmet), de Fener et de Balat (plus a l'ouest sur la Corne d'Or) sont les plus sympas, et de loin! Moult maisons en bois colorees en pleine decrepitude, certaines renovees et habitees,  rues pavees devalant les pentes raides, et a l'horizon dans l'axe des ruelles, le Bosphore apparait...

Je tombe par ci sur un marche, par la sur une mosquee, je me fais mon petit circuit a pieds, en metro et en bateau.






Dans les ruelles entre le bazaar et les quais de la corne d'or

Le drapeau est omnipresent dans toute la ville (en concurrence avec les couleurs du Galatasaray...)





Croisiere dominicale sur la corne d'or


Vendeur de pains au sesame dans les rues autour du bazaar



Dans le quartier de Fener, le fils du vendeur de legume et son pere...

Une dame en Tchador fait son marché

Terrasse d'un debit de thé, milieu d'apres midi


Les mosquees ottomanes sont extraordinaires de calme, de serenite et d'harmonie. Du fait du grand dome central et souvent de nombreux domes lateraux, le volume interieur est toujours impressionant, bien plus grand que celui de nos eglises etroites. Au sol, un tapis recouvrant toute la surface, decore de motifs representant les emplacements de priere, aux murs, au plafond et sur les piles, des calligraphies arabes remplacent les tableaux, fresques ou icones des eglises chretiennes : il est interdit par l'Islam de representer toute forme de vie animale dans les mosquees, on y trouve a la place les noms d'Allah, de Mahomet, ou certains versets du Coran (prononcer Kour'Anne).

Deux ou trois petits vieux sont toujours la quelque part, dans un coin ou a cote d'un pilier, pour recuperer leur retard sur la derniere priere qu'ils ont sans doute ratee : dans une precision de mouvement impressionnante, ils se prosternent deux fois pour toucher le sol avec leur front, se relevent, se re agenouillent, tout en murmurant du bout des levres, les yeux fermes, les Sourates du Coran et semblent repeter sans cesse le meme rituel, imperturbables.

Au fond, sur le mur vers lequel les fideles se tournent pour prier, le Mirhab est une petite reserve souvent decoree qui indique la direction de La Mecque, et devant laquelle l'Imam conduit la priere 5 fois par jour (tiens, d'ailleurs, en Iran, les Chi'ites ne priaient que 3 fois par jour). Les Turcs sont moult modernes, les horaires des prieres, qui changent chaque jour en fonction du soleil et de la lune, sont affichees sur ecran electronique...


Sainte Sophie

 

La Mosquee Bleue, voisine de la precedente


 



La balade aboutit finalement a la terrasse d'un des moult cafes bohemes a la mode du quartier nord de la rive europeenne, Beyoglu, pour lire, boire un ou deux coups et me reposer.

Tandis qu'au loin, le va et vient des bateaux continue dans le Bosphore :

 

Publié dans tUrqUiE

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M
Wah mon cher et tendre pays ! J'espere que ce pays et ses habitants t'ont plu! En tout cas moi jsuis a la limite de pleurer devant l'ordi la lol ! Bonne fin de voyage  !
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